La sclérose en plaques,
c'est vous qui en parlez le mieux.
Le 9 août 2017

La sclérose en plaques, par Pandora.

« J'ai l'impression
que c'est un mauvais rêve… »

« Bonjour,

Mon histoire avec la sclérose en plaques commence un jeudi d'octobre 2003 où des fourmillements dans la jambe, qui durent depuis quelques jours, commencent tout doucement à m'inquiéter.
Je dois partir trekker en haute montagne la semaine suivante et je prends donc contact avec un neurologue pour faire le point avant le départ.
C'est alors parti pour un des diagnostics sclérose en plaques les plus rapides de l'histoire ;-) :
10h : j'appelle le neuro qui me prend en urgence à midi
12h : il m'examine et décide de me faire passer une IRM 
(petite question anodine de ma part sur la sclérose en plaques qu'il évacue rapidement 
« mais non madame...») ; il me dégote un créneau dans l'après midi.
16h : IRM où je vais la fleur au fusil (on est indestructible à 30 ans, ça ne peut pas être grave) mais où l'air grave de la radiologue, quand elle sort de son bureau, me ramène à la réalité: « vous verrez avec votre neurologue... »  
17h30 : diagnostic de sclérose en plaques avec des images évocatrices sur la moelle épinière et dans le cerveau : j'ai l'impression que c'est un mauvais rêve, que ça ne peut pas être vrai, que ça ne peut pas être moi.

Fin de l'histoire... non
Je suis tout de même partie la semaine suivante (avec bien sûr la permission, ou plutôt la non interdiction, de mon neuro) : 3 semaines de trek dans la magnifique région de l'Annapurna, qui m'ont permis de digérer la nouvelle, de faire le point mais aussi de côtoyer la pauvreté et la misère que certains moins favorisés endurent tous les jours avec le sourire...
De me dire donc et me prouver que la vie continuait, et qu'elle n'était facile pour personne.
Depuis, je me bats à ma façon, en me lançant des défis essentiellement sportifs ; je vis chaque défi relevé comme une victoire contre la maladie.

Je sais bien que tout peut s'arrêter brutalement, que la sclérose en plaques peut me couper les jambes, qu'elle est plus forte que moi... mais en attendant, je m'amuse de voir certains « bien portants » peiner quand moi, atteinte de la sclérose en plaques, je suis relève le défi ; c'est ma façon d'oublier les angoisses, les moments de grosse fatigue, les piqûres hebdomadaires et tout le reste... qui peut dire ce que la vie lui réservera ? Pourvu que la mienne continue le plus longtemps possible comme cela ... »

Par Pandora.

> Soutenez l'association Notre Sclérose ! Faites un don !
 

Rediffusion du 18/03/2007.

Soyez le premier à laisser un commentaire