La sclérose en plaques,
c'est vous qui en parlez le mieux.
Le 25 sept. 2017

Ma sclérose en plaques, par Yvan.

« J'aurais aimé avoir juste
une simple grippe. »

« Bonjour

Hier matin, le VSL (Véhicule Sanitaire Léger) m'emmène à l'IRM. Dès mon arrivée, je me fais un sang d'encre que déjà les cartouches de leur imprimante sont prêtes à cracher leur venin sur leur parchemin fait de papier glacé.

Mon dossier est prêt, je reste dans mon fauteuil à l'accueil prêt à rouler dans la salle d'examen. Une fois le produit de contraste injecté, je reste quelques minutes allongé pour éviter que je me ramasse. Puis on m'appelle, je roule serein jusqu'à l'IRM, mes roues connaissent le chemin. Une fois installé, l'opérateur me dit en zozotant : "Pas un zeste Mr Brault, restez bien calé au fond du tuyau", comme un vieux citron ramollo au fond d'un cageot, il est rigolo lui. Puis viennent ces 20 minutes d'attente où mon cerveau se fait flasher de tous les côtés. À ma sortie, j'attends encore quelques instants avant d'être appelé par le médecin. Et là, pas de surprise, cette saloperie a encore fait des bêtises…
Le médecin me dit : "Vous êtes en secondairement progressive", ce n'est pas une méprise… L'IRM montre de nombreuses autres lésions, il n'y a pas de solution pour que mon cerveau redevienne comme avant… au temps de mes 20 ans où, à cette époque je me foutais des petites pertes d'équilibre et autres déséquilibres qui me faisaient chuter et multiplier les chocs.
Mon docteur me parle d'un manque de fer, qu'ils ne fallait pas s'en faire, quelle bonne blague même à cet âge. Alors je sors sans entrain, et sans vague, de cet entretien, mes clichés dans les mains, avec une mine déconfite, j'aurais aimé avoir juste une simple grippe.
Apparemment, mon cerveau n'a pas dit son dernier mot, seuls les neuros me diront s'il faut d'autres médocs faits de bric et de broc pour éviter que mes neurones fébriles ne chauffent et ne se transforment en… biscottes ! »

Par Yvan. (Lire son précédent témoignage).


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