« Bonjour,
Je vous poste un nouveau texte "le jour où j'ai perdu Titine" :
On s'était rencontrés lors d'une réunion de famille que, déjà, ses lignes me laissaient sortir de ma coquille, sous un tilleul elle me faisait de l'œil. Quelques jours plus tard, elle s'installa dans mon boulevard.
Ce matin-là, elle était encore près de moi. Elle faisait partie de ma vie, mais cette saloperie m'a gâché cette relation, a priori…
Elle m'emmenait me promener, c'était le petit cadeau de la journée, boire un petit café ou une menthe à l'eau dans le bistrot d'à côté. Je la croyais fidèle mais elle a préféré déployer ses ailes. Je ne pourrai plus lui faire le coup de la panne, même en imitant un petit vieux en canne. Des fourmis sous la plante des pieds ont diminué mon autonomie. Impossible dorénavant de foncer comme un missile par vaux et par champs tel un bolide. L'équipement demandé pour assurer mes déplacements était trop important. Adieu contrôles et radars, je ne tomberai plus jamais dans un traquenard. Alors au virage, il a fallu que je la laisse là, dans un garage, pour éviter les dérapages… Elle pourrait faire d'autres ravages parmi les gens de passage. Alors, pour ma sécurité et celle des autres usagers, on a, comme un accord, préféré se séparer et d'oublier nos corps à corps.»
Par Yvan. (Lire son premier et deuxième texte).
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