« Bonjour à tous,
Je ne suis pas atteint par cette maladie, mais conjoint. Et depuis l'annonce, et même la période de dépression que j'avais remarquée avant la première poussée, notre relation n'est plus la même.
Ensemble, plus ensemble. Notre relation, comme ses humeurs, c'est yoyo.
Mais je ne lui reproche rien, je suis là pour elle et pour tout.
Ce qui est difficile c'est de ne pas savoir quoi faire, et à tous les niveaux.
Sentimentalement.
Je l'aime et même si je pense que cette maladie à tout foutu en l'air, je ne peux la forcer. Je ne peux qu'accepter la situation, et l'attendre. Je sais qu'au fond d'elle, l'amour est toujours là. Mais quelque chose bloque et je ne sais pas quoi.
Travail.
Si je pouvais faire qu'elle ne travaille plus, ou moins, ou dans autre chose, je le ferais. Mais la vie n'est pas si simple. Heureusement, à son travail, ils sont compréhensifs. Je parle de ses supérieurs, car ses collègues, qui sont au courant de sa maladie, « bavent » quand même. Ça ne se voit pas donc elle n'est pas malade, elle le fait exprès. Les gens sont cons face à l'inconnu. Enfin elle arrive à se foutre de ce qu'ils disent, même si ça la touche au fond.
À la maison.
Bah là c'est l'endroit où je peux en faire le plus. Alors je fais, je m'occupe des enfants pour tout, je m'occupe de la maison, ménage, repas, linge, courses, etc…
Et je m'occupe d'elle, massage et temps libre pour elle. Qu'elle puisse se distraire ou se reposer, décompresser et souffler. Mais, du coup, j'en ai trop fait sans lui parler. Je faisais déjà beaucoup de ces choses, mais comme je me suis mis à tout faire et ne rien lui laisser, elle n’a pas compris mon geste. Je voulais la soulager, elle a cru que je la voyais handicapée.
Mais j'ai compris depuis peu : elle se voit comme cela, elle pense au pire et ne pense qu'à ça. Elle voit la fin proche et pas heureuse. C’est dur de savoir ça et de ne rien pouvoir faire. Je culpabilise de ne pas être malade. Le moral joue sur tout, mais comment faire pour que celui-ci revienne ?
Je lis beaucoup de vos témoignages, j'essaie d'y trouver toujours un peu d'espoir. Mais, même si je lis certaines choses, je ne lui en parle pas souvent. Cette maladie est en elle, elle ne peut l'oublier, mais je ne veux pas en parler tout le temps.
Je vais continuer d’être présent pour elle, comme je lui ai promis, et si quelqu'un a des conseils pour elle, je suis à l'écoute.
Merci de m'avoir lu.
Par Steve, un conjoint.
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J'ai la SEP depuis plus de 10 ans, j'ai été mariée et femme battue durant 5 ans. J'ai réussi à fuir le père de mon fils avec mon fils et partir en foyer.
Lorsque j'avais des poussées, il m'interdisait d'aller voir mon Neurologie du fait que j'étais séquestrée à la maison, je n'avais aucun liens avec l’extérieur, je n'avais pas le droit de sortir de la maison.
Je préfère être seul que d'être avec 1 mari violant, vous insulte , vous dénigre, vous rabaisse, et j'en passe...
Comme on dit il vaut mieux être seul que mal accompagnée