La sclérose en plaques,
c'est vous qui en parlez le mieux.

« Bonjour,

Il est certain que je ne vis plus depuis longtemps comme le commun des mortels… En effet, j'ai appris à renoncer à quasiment tout et mon mari et moi avons une vie quasi moniale, tout en étant laïques depuis 40 ans de mariage.
Deux vieux ermites urbains, on pourrait dire.

Donc, une vie très calme rythmée par les traitements (ne pas sauter une dose sinon il faut faire glisser et se coucher plus tard… Or, le lendemain je bosse) et par les rituels que nous nous efforçons de respecter pour garder la pêche (et la foi).

Et surtout, j'ai arrêté les trajets quotidiens depuis la crise sanitaire où j'ai pu enfin travailler à domicile, alors que la loi « Sauvadet » existait depuis l’année de mon diagnostic (loi visant à faciliter l’accès au statut de fonctionnaire des agents contractuels et à améliorer leurs conditions d’emploi).

Puis 2020-2021, j'ai obtenu le télétravail dérogatoire de 5 jours sur 5 à plein temps (pour vulnérabilité et handicap) et donc j'ai pu rester à temps plein en télétravail. Des journées de 7 heures 30, une pause méridienne et deux « pauses café » (méditation plutôt).
N'hésitez surtout pas à parler à votre Médecin du travail de votre situation (certificat médical circonstancié à l'appui) pour faire valoir votre statut de RQTH délivré par la MDPH. Bien entendu, il faut faire au préalable cette démarche qui est longue (6 mois en moyenne).

Sauf l'an dernier avec un petit cancer par-dessus la sclérose en plaques, 9 mois de congé longue maladie, clôturés par 3 mois de mi-temps thérapeutique sur cette nouvelle ALD. 
Ce qui fait que je ne connais pas la moitié de mes collègues recrutés depuis le confinement et cette année charnière où je n'ai travaillé que 4 mois dont 3 à mi-temps et toujours en télétravail. Car ceux de mon âge et plus partent tous à la retraite. Mais avec mes arrêts maladie avant d'être diagnostiquée en ALD (affection longue durée) et d’être reconnue travailleur handicapé, j'ai perdu beaucoup d'annuités et de droits de retraite anticipée sans perte de salaire pour handicap.

Aussi, bien que doublement malade, je vais devoir travailler plus longtemps. Je suis plus vieille finalement que mes collègues en bonne santé qui n'ont pas eu d'obstacles à leur avancement de carrière. Contrairement à moi, freinée par mes troubles lors de concours ou examens professionnels à l'oral : à l'écrit j'ai toujours le niveau, la perte du mot est moins grave car on peut laisser le blanc, le temps que ça revienne. Mais à l’oral, ça fait faire des paraphrases, on perd en précision, on s'énerve un peu. Bref, on ne nous prend pas au sérieux. Mais dans ma jeunesse à la fac, pareil, j'avais déjà des problèmes sur les matières faciles que je n'aimais pas trop, car peu intéressantes même si obligatoires. Elles étaient éliminatoires en première année, alors que j'avais réussi celles de 2e et 3e années.

C'est rageant. Mais voilà, maintenant je sais grâce aux orthophonistes et neuropsychologues que c'est à cause de la sclérose en plaques.
Si j'avais su, j'aurais pu me faire aider. C’est ce que ne doivent pas hésiter à faire les jeunes diagnostiqués !
Car on est maintenant diagnostiqués plus tôt, depuis que les IRM existent et que la recherche avance.

Pardon pour la digression...

En plus mon mari s'inquiète quand je sors tard, donc impossible de prendre un poste à responsabilités. Je ne suis jamais rentrée assez tôt, les réunions s'éternisent. 
Et franchement, c'est en dehors de mes capacités, honnêtement. Donc malgré mon statut RQTH, la maladie est un véritable frein. Même si mes collègues, me connaissant, me poussent à aller de l'avant, ils ont du mal à comprendre que cette maladie accélère la dégénérescence de nos capacités musculaires, de coordination et cognitives, comme la mémoire de travail, et la mémoire procédurale. Pour rire, je dirais qu'il n'y a pas que Madonna qui met ses sous-vêtements sur ses vêtements, parfois. lol

Bref, j'ai de la chance d'avoir réussi des concours avant d'être malade et donc d'avoir un emploi stable, même si stationnaire.
J’ai cru que mes fonctions professionnelles me sclérosaient du fait que j'avais accepté un poste qui n'avait rien à voir avec ma formation initiale et mon niveau d’études. C’était juste pour pouvoir payer le loyer et la nourriture, après avoir loupé la fac et pour pouvoir la terminer même si je n’y suis pas parvenue. Je n'avais pas le droit de le faire en formation continue et devais prendre des congés ou me mettre à temps partiel. 

Un serpent qui se mordait la queue.

Mais ce n’est pas grave, il n'y a pas que le travail dans la vie pour se réaliser. C'est juste un moyen d’existence, juste pour pouvoir aider son prochain en apportant notre service le plus consciencieusement possible. 

Quand, je suis inspirée et que j'ai le temps, je réponds aux messages en ligne. Mon blog parle aussi de sclérose en plaques bien entendu, mais pas seulement.

Prenez soin de vous et de votre entourage.

Par Detchen.

Lire le précédent témoignage de Detchen en 2012.

🧡  Soutenons la recherche sur la sclérose en plaques !
🔬 L’intégralité des dons envoyés à l’Association Notre Sclérose est reversée à la recherche Inserm (sans frais ni commission).

 

 

Le 3 février 2021, j’avais 16 ans. Ce jour-là a marqué le début d’une version de moi que je ne m’étais pas préparée à rencontrer. Premiers symptômes, premières confusions, premiers véritables défis. Tout a commencé par de simples fourmillements dans les jambes, montant progressivement jusqu’à la taille…

Lire ce témoignage en intégralité...

Je voulais apporter mon témoignage et avis aussi, car un peu seule avec ce bagage lourd que l’on appelle la sclérose en plaques… Après des tas d’examens - que j’ai moi-même demandés à mon médecin généraliste à cause d’un problème de dos, d’une fatigue, d’un équilibre curieux...

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Je m'appelle Catherine et j'ai 66 ans bientôt. Cela fait une trentaine d'années que la sclérose en plaques s'est manifestée mais cela ne fait que quelques mois que le diagnostic a été posé. Mon témoignage va plutôt dans le sens d'une aide si cela peut servir à des personnes qui se trouvent dans mon cas…

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« Bonjour à tous, Je m'appelle Hélène et je vous écris pour me soulager et partager mon histoire avec vous.  1er confinement Covid-19 : le début. Nous sommes enfermés avec mon conjoint, les journées sont longues et mon boulot me stresse : je viens d'arriver dans une entreprise en tant que Responsable Qualité dans le milieu aéronautique (pour ceux qui connaissent 😃) avec un projet d'obtenir la certification ISO 9001 en 7 mois…

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« Bonjour, Je prends mon courage à deux mains et je témoigne sur ma sclérose en plaques, et pourtant les personnes dans mon entourage qui sont au courant se comptent sur les doigts de la main…

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Je m’appelle Aurore, j’ai 25 ans et on m’a diagnostiqué une sclérose en plaques récurrente-rémittente en avril 2025, après 2 ans et demi de parcours de diagnostic. J’entame mon troisième mois de traitement par voie orale. Pour me présenter un peu, je suis aujourd’hui titulaire d’un Master 2 en droit et je prépare…

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J’ai vécu un événement personnel très difficile en 2021, à 39 ans, qui m’a chamboulée. J’ai fait une dépression forte qui a été directement associée à cet événement. Dépression suivie de douleurs régulières dans le dos, le cou, les jambes. Je tremblais et n’arrivais plus à marcher correctement…

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« Je ne sais pas trop comment commencer… J'ai été diagnostiquée fin 2024, fortuitement, suite à une agression physique subie dans la rue. Cette annonce a été comme un piano qui m’est tombé sur la tête et mon entourage a eu parfois des réactions blessantes…

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« Depuis le 31 janvier 2017 et après le décès de mon père, j'ai commencé à avoir mal au dos. Surtout quand je bougeais ma tête vers le bas. Une très forte sensation d'électricité. J'ai également commencé à avoir des crises d'angoisse et de panique un peu pour n’importe quoi,...

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