« Bonjour,
Je m'appelle Sophie, j'ai 50 ans et je viens d'avoir le diagnostic de sclérose en plaques. Cela fait trois ans que je me bats tous les jours pour continuer à travailler. Mes symptômes sont apparus brutalement, crampes, fourmillements, décharges électriques dans les jambes, hospitalisation pour une paresthésie faciale.
En septembre 2015, rendez-vous avec un premier neurologue qui, dans son grand bureau, regarde mon IRM cérébrale, me prescrit du Lyrica® et du Laroxil® et me dit « Au revoir ». Rien de rien, une carpe.
Le médicament est difficile pour moi à supporter (trop d'effets indésirables). Vu que ce monsieur ne m'a pas expliqué pourquoi prendre un tel médicament, je décide de l'arrêter. Mes douleurs empirent, mes bras sont touchés, j'ai l'impression de faire des déménagements tous les jours.
Mes douleurs aux jambes ne passent pas et sont constantes, jamais de temps de répit. Mon généraliste ne comprend pas, il m'oriente vers l'hôpital voir un autre neurologue, en janvier 2018. Cette femme, un peu sceptique, me dit tout de même que ce n'est pas normal, et m'hospitalise. J’ai droit à une IRM médullaire, une autre cérébrale et une ponction lombaire. Après l'IRM médullaire, elle vient me voir dans ma chambre et me dit que mes douleurs doivent être psychologiques. OK… Donc, ça fait 3 ans que je suis cinglée ? L’IRM cérébrale effectuée, elle me demande enfin ma toute première IRM (celle de 2015). Elle revient me voir en me disant que mes douleurs viendraient certainement de ce qui se passe dans mon cerveau. Après la ponction lombaire, la dame, un peu moins souriante, me dit qu'il y a un problème, mais qu'elle préfère attendre les résultats de la ponction. Je sors le lendemain sous antidépresseur, mais ça me fait rien sauf des nausées. Je prends ce médicament pendant une semaine, mais rien ne change, j’ai toujours mes douleurs et, surtout, j'en ai marre. J'appelle le secrétariat de l'hôpital pour qu'on lui fasse passer le message que son médicament ne fait rien. La secrétaire me dit d'aller voir mon généraliste et qu'il pourra me donner quelque chose car il a eu le compte rendu d'hospitalisation.
Mon pauvre docteur, me dit : « Je crois que tu sais ce que tu as ».
Je lui réponds : « Oui ».
Lui : « Mon boulot, c'est de te suivre ». Il m'annonce que j'ai une sclérose en plaques et m'explique un peu ce que c'est. Je prends du Tromadol® pour atténuer mes douleurs et les effets indésirables sont acceptables. Je peux continuer à bosser. Bon, j'avale "la pastille" en me disant que dans mon malheur (car je ne trouve pas cette maladie sympa) j'ai déjà 50 ans. Quand je vois tous ces jeunes atteints, excusez-moi mais je me console… Je suis une battante, je n'ai jamais baissé les bras, donc au boulot contre cette maladie !
J'ai un fils de 28 ans qui est autiste. Mon mari essaie de m'encourager mais je pense beaucoup à lui car avoir un fils autiste et sa femme qui part en cacahuète ça ne doit pas être facile.
Donc, je me dois d’être plus forte pour eux deux !
Courage à tous ! »
Par Sophie.
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