La sclérose en plaques,
c'est vous qui en parlez le mieux.
Le 10 août 2013

La sclérose en plaques et le travail, par Émilie.

« Mon responsable
et la hiérarchie du dessus
sont humains. »

« Bonjour,

Voilà deux ans que je suis en poste de "Conseiller de clientèle" dans le milieu financier. Arrivée en juillet 2005, j’étais super contente mais surprise : promotion au bout de trois et demi d’ancienneté : un an et demi au guichet, deux ans comme conseiller grand public et j’ai postulé pour le fun, pleine d’ambition et de motivation.

Je commence mon nouveau poste avec beaucoup de motivation mais une certaine pression qui n’est pas tout à fait faite pour moi, qui suis stressée. Alors que cela ne m’étais jamais arrivé, les semaines passent de plus en plus je ne me reconnaissais pas stressée, oublie, trou de mémoire…

Une semaine de vacances fin septembre pour me reposer, mais le vendredi début de douleur dans la jambe et le bras gauche… samedi, dimanche pareil, je sentais de moins en moins le côtés gauche, lundi la même.
Et le mardi matin, impossible de contrôler bras et jambe, j’appelle mon boulot et le médecin.

Et là commence les exams, IRM, PL… et on me parle de la sclérose en plaques, dix jours d’hôpital et « un trois semaine d’arrêt ».
Je reprends le travail plus motivé que jamais, on me propose de me rapprocher ou changer de poste, je refuse.

Un et demi passe sans dérapage, pas de poussées, un traitement par interféron, la routine s’installe (ce qui est rassurant dans le fond), le projet d’achat d’une maison et là, l’assurance me prend uniquement pour le décès avec un taux de 0,70% Waoua, là je me dis on va attendre de devenir propriétaire.

Et Juin 2007, névrite optique dix jours d’arrêts et puis juillet 2007 une diplopie, trois semaines d’arrêt, et là je dis STOP ! J’appelle mon responsable et je lui demande de changer de poste.
Et là je suis soutenue, on me propose le temps du nouveau traitement un poste au siège, pas de contact client des horaires souples et près de chez moi, je me suis sentie soulagée car quand ça ira mieux, je récupère mon statut de conseiller, car je l’adore.

Mais je me suis dit qu’il faut faire un break, une rupture, mon équipe va me manquer car ils ont tous été supers, mon responsable et la hiérarchie du dessus sont humains.
Je vais entamer un nouveau travail et un nouveau traitement, que de nouveautés !
Je commence à l’assimiler. »

Par Émilie.

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Rediffusion du 27/07/2007.

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