« Bonjour à tous,
Il semblerait que je vienne à mon tour faire parti du "clan" des personnes "probablement" atteintes de la SEP (sclérose en plaques). Probablement ? Eh oui, parce que la franchise et l'humanité toute relative de certains professionnels de santé me laissent à ce jour indécis et amer… voir en colère !
Tout a commencé il y a 3 mois environ. J'ai 41 ans…
Depuis quelques temps - un long moment - j'étais de temps en temps gêné par des fourmis dans la cuisse gauche (j'avais même l'impression que mon portable sonnait en mode vibreur… alors qu'il n'était pas dans la poche !). Ça m'énervait sans m'inquiéter même si j'ai fini par aller voir mon médecin traitant qui m'a prescrit des vitamines (magnésium…).
Le côté intermittent du symptôme lié à mon caractère… tout ça a fait que j'ai laissé filer.
Mais il y a 3 mois donc, un dimanche matin, mes fils de 8 et 10 ans ont voulu venir me réveiller en jouant à la bagarre dans le lit :-)… Un classique toujours magique quand ce genre de bagarre est en fait une façon pudique de venir prolonger des câlins entre un père et ses fils.
Mais là, le plaisir a été de courte durée : je me suis retrouvé comme tétanisé de douleurs, mes bras étaient comme parcourus de 220V en continu !!! Impossible de résister à cette violente sensation, je croyais qu'on m'arrachait les membres ! Et si la douleur avait été seulement dans le bras gauche j'aurais pu croire à un début d'infarctus…
Un dimanche matin… donc SOS médecins.
Le temps de mourir 10 fois, le médecin arrive, me demande de lui raconter (entre-temps ça s'était un peu calmé). Il vérifie mes constantes etc… et nous arrivons à la conclusion que ces douleurs se déclenchaient beaucoup plus fortement quand je penchais la tête en avant.
Il a tiqué, froncé les sourcils et… un court silence interminable s'est fini par : "tout va bien mais vous devriez voir avec votre médecin traitant pour qu'il vous dirige vers un neurologue"…
Moi : "Ah oui ? Bon super merci docteur combien je vous dois ?"
La suite a donc été celle-là :
Médecin traitant qui me prescrit une IRM cérébrale et me donne les coordonnées d'un neurologue qui est très bien, etc…
15 jours très longs à attendre l'IRM se sont passés, car sans recul mes pensées les plus noires se dirigeaient vers l'éventualité d'une tumeur au cerveau avec tous les fantasmes de fin imminente que l'ignorance, liée à la peur de l'inconnu diagnostic, pouvait susciter.
IRM normale… merci docteur. Et ma journée démarrait avec le sourire.
Le lendemain je retournais fièrement et rassuré voir le neurologue. Je me présente et lui raconte mes symptômes pendant qu'il regarde, satisfait, les résultats de la séance dans ce tunnel infernal.
Mais les symptômes étant persistants, il fronce également les sourcils (c'est apparemment un repère non-verbal important) et me dit sur un ton calme et extrêmement souriant et protecteur : "je vais quand même vous prescrire une IRM médullaire".
Ah oui ? Super docteur… une traduction peut-être en langage simple serait-elle possible ?
"C'est simplement pour vérifier et se rassurer complètement" vu vos symptômes qui sont quand même atypiques et pas caractéristiques à 100%, et l'IRM étant normale… On va confirmer avec ce nouvel examen que la SEP est écartée".
Moi : "Ah oui ?… La SEP ???".
Il est devenu très gêné, a commencé une leçon didactique d'une politesse et d'une fadeur totalement ahurissante, et plus il me faisait des ronds de jambe, plus je ne croyais pas un mot de ce qu'il me disait !
Épisode suivant, l'IRM médullaire : retour dans le tunnel infernal qui m'inquiétait moins du coup, puisque familier. Et là, après l'examen, j'ai attendu trop longtemps, je ne comprenais pas… jusqu'à ce que le médecin vienne me voir avec… le même air didactique et compatissant que le neurologue !
Il s'assoit à côté de moi en mode "vieux pote" qui veut qu'on discute un peu.
Il me montre les images de l'examen et m'explique qu'on voit effectivement qu'ici c'est net, c'est plus clair.
Ah oui ?… je suis ravi de l'apprendre… ce qui signifie…
Il me tape sur l'épaule et me dit "c'est une plaque"… Bon bon bon ! Pourrions-nous poursuivre la traduction s'il vous plaît docteur ? (Dans 2 minutes il va me demander si je veux un chocolat chaud et un goûter !). Et il commence à me dire qu'avec une sclérose on vit normalement, etc… pour finir par : "Bon courage ! Au revoir !"
Je suis ressorti complètement vidé de toutes pensées et capacités d'analyse, assommé et fataliste, devant annoncer ça à mon épouse qui attendait dans la salle d'attente et qui ne s'y était pas préparée du tout, au vu des examens précédents.
Le ciel nous est tombé sur la tête !
Retour chez le neurologue en urgence… il prend un air contrarié, réfléchit, re-réfléchit, longuement, pour finir par le dire : "C'est bizarre, une plaque isolée comme ca, ça n'est pas significatif quand même !". "Faisons une ponction lombaire !". Il m'explique que l'hôpital Pasteur (à Nice) m'appellera pour que je vienne faire la PL, etc…
Entretemps, vous vous en douterez toutes et tous, j'ai passé du temps sur internet et des forums, ce qui ne m'a pas plus inquiété que ça, au contraire. J'avais enfin des informations réelles, pas hypocrites. Et je prenais ce que je voulais prendre, je ne subissais plus simplement mon ignorance. Même si, parfois, il faut rester prudent et ne pas croire que l'on a forcément tout ce qui est écrit sur internet (sinon on serait déjà tous morts mille fois !).
Rendez-vous pris, la ponction s'est relativement bien passée, beaucoup mieux en tout cas que tout ce qu'on peut dire de façon inquiétante quant à la douleur et aux nausées et migraines post-examen. (J'ai respecté le temps allongé ensuite).
Une semaine plus tard je reçois un appel sur mon portable pendant que je roulais en moto de l'hôpital, message répondeur : "Bonjour ici l'hôpital de jour il faudrait que vous nous rappeliez très rapidement pour venir faire votre 1ère séance de 3 matinées d'injection de cortisone. Au revoir."…bip bip bip…
C'est un peu comme si vous faisiez un scanner cérébral, que vous attendez les résultats chez vous, et que l'infirmière vous appelait en vous disant "bonjour c'est l'hôpital, alors je vous appelle pour votre chimiothérapie puisque qu'on ne peut plus opérer, rappelez-nous au plus vite, BONNE JOURNÉE."
Vous apprenez par une infirmière, qui ne fait que son boulot, que votre résultat de ponction lombaire est certainement celui que vous ne vouliez pas !
Je rappelle mon neurologue qui me dit ne pas avoir et les résultats, être encore une fois surpris, et veut me voir rapidement ! Nous en sommes là aujourd'hui...
Les douleurs aux bras sont permanentes et de plus en plus violentes, la fatigue de plus en plus importante, j'ai perdu toute libido et les conséquences physiques qui vont avec… Et j'ai surtout cette vilaine impression que le corps médical est incapable de nous considérer, nous les patients, comme des adultes responsables, capables d'écouter, d'entendre, et de nous intéresser de façon combattive à ce qui nous frappe directement.
Je ne demande pas qu'on me fasse des courbettes, je demande simplement qu'on me regarde droit dans les yeux (ça non plus ils ne savent pas toujours faire) et qu'on me dise, si la SEP est avéré : "oui monsieur vous êtes dans le schéma de la sclérose et son évolution dépendra des poussées etc… "Ça oui je le comprend. Je sais que c'est une maladie qui peut évoluer dans le temps de façons différentes selon les personnes… Mais au moins, je demande la franchise et la vérité !
Aujourd'hui j'attends ce rendez-vous avec mon neurologue en espérant qu'il sera moins surpris et froncera moins les sourcils… pour me parler en adulte.
Merci de m'avoir lu, j'avais besoin de poser la colère par écrit. Pas la colère d'être probablement malade, parce que ça, c'est juste un combat de plus que la vie impose, il y en a tellement ! Mais la colère d'avoir le sentiment d'être mis à l'écart de sa propre aventure médicale !
À bientôt. »
Par Philippe.
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J'ai 50 ans
En 2014 à la suite d'un accident de voiture on me trouve de l'arthrose cervicale,mais avant ça j'ai toujours eu des douleurs au dos. Avant cela en 2012 j'ai eu la dengue (moustique),je crois que c'est ce que j'ai eu de plus affreux dans ma vie. En 2019 je fais une meningo
radiculite par un zona(varicelle), pendant mon hospitalisation on me trouve une hypothyroïdie et une hypertension artérielle.
Tension et thyroïde régulé grâce aux traitements. 2024 j'attrape le covid ,forte fièvre mais sans plus à part que je ne peux plus lever pa jambe gauche.15 jours plus tard ,mon dos me fait extrêmement mal.irm médullaire, cérébral tout est bon a part discopathie dégénérative L2-l3,l3-l4,l4_l5.
Je passe un EMG, rien de spécial mais le neurologue pense que se soit NT les suites de la meningo radiculite. Je passe un TEP SCAN, rien pas de tumeur.
Différents traitements,et Toujours pas d'amélioration. Je suis en arrêt depuis 2 mois. Depuis 2 jours je marche a petit pas ,je n'arrive plus a avancer plus vite,j'ai toujours ma canne,les douleurs sont de pire en pire. Parfois je me demande si je ne suis pas folle et que je me crée ces douleurs.
Je vais redemander un bilan pour la maladie de Lyme au cas ou.
Je décourage de ne pas savoir et de souffrir autant.,je suis épuisée,je ne fais presque plein s rien chez moi,maux de tête , Nausées,vision flou oeil gauche, fourmillements dans tout le corps jusqu'au visage, décharge électrique,raideur a la nuque,maux e ventre, constipation puis diarrhée.
Je n'en peux plus.