« Bonjour,
Je m’appelle Célia, aujourd’hui j'ai 30 ans et je suis maman d'un petit garçon de 2 ans et demi.
Ma première poussée de sclérose en plaques se déclare 6 mois après la naissance de mon fils, j'ai 28 ans.
Étant serveuse de profession et ayant un enfant en bas âge, je pense que mes douleurs et ma fatigue sont dues à mon quotidien. Puis, je commence à perdre la sensibilité dans le bas de mon corps, avec de violentes décharges dans les pieds.
Je décide donc au bout de quelques jours de prendre rendez-vous chez un ostéopathe pensant à un nerf bloqué. Cette personne, très professionnelle, comprend vite qu'il y a un problème et me dirige vers un médecin généraliste.
Le samedi 24 décembre 2022, je suis reçue par un médecin qui m'ausculte avec inquiétude. Je le vois prendre un téléphone et il commence à expliquer tous mes symptômes à quelqu’un, à l’autre bout du fil.
Il finit par raccrocher et me dit qu'il était en ligne avec un neurologue de l’hôpital, il faut que je passe des examens.
Je ne veux pas me priver du premier Noël de mon fils, alors il me propose de rentrer en neurologie le 26 décembre.
IRM, prise de sang et ponction lombaire sont au programme. Je ne comprends pas pourquoi je suis là et personne ne me dit ce que j'ai.
Lorsque les résultats arrivent, le neurologue rentre dans ma chambre et me dit ce mot pour la première fois « suspicion de sclérose en plaques ».
Le choc est très dur.
Je ne l'écoute plus, j'entends juste des mots comme maladie neurologique, dégénérative, incurable, lésions au cerveau.
Pour moi c'est un cauchemar.
Comment m’occuper d'un bébé de 6 mois dans cet état ?
Le choc de l'annonce finit par s'estomper et je commence à relativiser, les bolus de cortisone font disparaitre tous mes symptômes, je me sens beaucoup mieux…Aujourd'hui je suis sous traitement de fond depuis 2 ans.
J'ai très bien récupéré de ma première et seule poussée pour le moment. Certains jours sont plus compliqués que d’autres, mais je profite à fond de chaque moment avec mon fils.
Finalement, nous vivons tous avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête et ça nous rappelle que chaque moment est précieux. »
Par Célia.
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Merci d'avoir partagé ton histoire avec nous et oui cette maladie ne fait mal et elle nous oblige à la combattre avec toute nous force et l'ignorer surtout parce que le pire ennemi de la sclérose en plaques c'est l'ignorance.
Courage à toi et en vas gagner.