« Bonjour,
J’ai 19 ans et en mars dernier j’ai commencé à voir flou. Comme je passe le plus clair de mon temps le nez proche d’un écran ou d’une feuille, j’attribue ce trouble à une fatigue visuelle. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que ça m’arrive, me dis-je alors : en automne dernier, j’ai vu flou quelques jours et ça s’est réglé tout seul.
Les jours et les semaines passent sans amélioration. J’obtiens un rendez-vous chez un ophtalmologue qui ne m’apprend rien, ne voit rien d’autre qu’une fatigue oculaire, alors que je commence sérieusement à douter d’une explication si simple. Je ne suis pas le moins du monde rassurée et commence à m’imaginer les scénarios les plus angoissants, ignorant totalement ce qui m’arrive. Je passe mes journées à faire des micro-siestes en espérant me réveiller avec une vue nette, c'est raté… Les journées s’accumulent donc sans que j’arrive à rester concentrée plus d’une demi-heure devant un cours, alors que mon concours approche : ironie du sort, je suis en PACES (Première Année Commune aux Études de Santé) et je présente médecine. La veille de mon concours blanc, je n’y tiens plus : stressée au possible et en manque de réponses, je me rends aux urgences ophtalmologiques du CHU.
Il est tard, tout le monde est parti sauf un interne qui peut tout de même me certifier après quelques observations qu’il s’agit d’une NORB (Neuropathie Optique Rétro-Bulbaire). Il me demande de revenir le lendemain matin pour des examens complémentaires et m’annonce que je serai probablement hospitalisée dans la foulée, pour faire des bolus de corticoïdes. C’est ce qui se arrive et ça se passe très bien. J’ai beau me douter que c’est grave, je ne peux pas m’empêcher de voir cette hospitalisation comme un stage pratique, une mise en application unique de mes connaissances, qui me permet de vivre de nombreux gestes restant « abstraits » pour le commun des étudiants en première année de médecine. Au bout d’une semaine, j’ai le droit à une IRM puis je peux enfin sortir. Personne n’a encore prononcé les mots « sclérose en plaques » devant moi, mais je sais pertinemment qu’il s’agit de ça. J’attendrai néanmoins un rendez-vous avec un neurologue pour me l’entendre confirmer. Le diagnostic ne m'affecte pas plus que ça, c'est plutôt la réaction de mes parents que je redoute, j'aimerais presque pouvoir les maintenir dans l'ignorance.
Je commence à me piquer au Plegridy® en juillet. Interféron bêta 1a, une prise tous les quinze jours, peu contraignant à mes yeux, d’autant plus que j’ai peu d’effets secondaires*, mais peu d’effets thérapeutiques aussi, malheureusement. Je débute à nouveau une poussée en septembre. Là, c’est encore à l’œil droit mais aussi quelques troubles moteurs, des paresthésies et autres phénomènes étranges du côté des membres droits.
D’ailleurs je suis encore un peu dedans, et je suis partie pour faire une série d’échanges plasmatiques dans les semaines qui viennent. Ça me laisse du temps pour réfléchir au prochain traitement que m’a proposé ma neuro : l’Ocrevus®. J’avoue qu’il me fait baliser un peu, même beaucoup parfois, notamment par rapport à la LEMP (affection démyélinisante, affectant la substance blanche, du système nerveux central que je sais rare, mais ça reste angoissant), et aussi vis-à-vis de ce que les immunosuppresseurs impliquent en termes de vulnérabilité aux microbes. Il est probable que je commence les prises en janvier, en plein hiver, qui est loin d’être une période facile à traverser pour un organisme affaibli. De plus, je vais en cours à vélo, je me demande si c’est prudent de continuer, mais d’un autre côté, les transports en commun ne sont pas, non plus, un lieu rassurant niveau microbes.
Bref, si vous avez des retours d’expérience à me faire sur l’Ocrevus®, je suis preneuse (prises, qualité de vie, etc…) !
Merci d’avoir lu et force aux démyélinisés ! »
Par Élisabeth.
*Les effets secondaires éventuels et leur intensité sont très variables selon les patients.
Pour en savoir plus sur les traitements, lisez notre article rédigé par des professionnels de santé.
❤️ Soutenez l'association Notre Sclérose ! (Exemple : un don de 20€ ne vous coûte réellement que 6,80 €).
🔬 100% de vos dons vont à la recherche contre la sclérose en plaques.
Rediffusion du 25/11/2019. « Bonjour,
J’ai 19 ans et en mars dernier j’ai commencé à voir flou. Comme je passe le plus clair de mon temps le nez proche d’un écran ou d’une feuille, j’attribue ce trouble à une fatigue visuelle. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que ça m’arrive, me dis-je alors : en automne dernier, j’ai vu flou quelques jours et ça s’est réglé tout seul.
Les jours et les semaines passent sans amélioration. J’obtiens un rendez-vous chez un ophtalmologue qui ne m’apprend rien, ne voit rien d’autre qu’une fatigue oculaire, alors que je commence sérieusement à douter d’une explication si simple. Je ne suis pas le moins du monde rassurée et commence à m’imaginer les scénarios les plus angoissants, ignorant totalement ce qui m’arrive. Je passe mes journées à faire des micro-siestes en espérant me réveiller avec une vue nette, c'est raté… Les journées s’accumulent donc sans que j’arrive à rester concentrée plus d’une demi-heure devant un cours, alors que mon concours approche : ironie du sort, je suis en PACES (Première Année Commune aux Études de Santé) et je présente médecine. La veille de mon concours blanc, je n’y tiens plus : stressée au possible et en manque de réponses, je me rends aux urgences ophtalmologiques du CHU.
Il est tard, tout le monde est parti sauf un interne qui peut tout de même me certifier après quelques observations qu’il s’agit d’une NORB (Neuropathie Optique Rétro-Bulbaire). Il me demande de revenir le lendemain matin pour des examens complémentaires et m’annonce que je serai probablement hospitalisée dans la foulée, pour faire des bolus de corticoïdes. C’est ce qui se arrive et ça se passe très bien. J’ai beau me douter que c’est grave, je ne peux pas m’empêcher de voir cette hospitalisation comme un stage pratique, une mise en application unique de mes connaissances, qui me permet de vivre de nombreux gestes restant « abstraits » pour le commun des étudiants en première année de médecine. Au bout d’une semaine, j’ai le droit à une IRM puis je peux enfin sortir. Personne n’a encore prononcé les mots « sclérose en plaques » devant moi, mais je sais pertinemment qu’il s’agit de ça. J’attendrai néanmoins un rendez-vous avec un neurologue pour me l’entendre confirmer. Le diagnostic ne m'affecte pas plus que ça, c'est plutôt la réaction de mes parents que je redoute, j'aimerais presque pouvoir les maintenir dans l'ignorance.
Je commence à me piquer au Plegridy® en juillet. Interféron bêta 1a, une prise tous les quinze jours, peu contraignant à mes yeux, d’autant plus que j’ai peu d’effets secondaires*, mais peu d’effets thérapeutiques aussi, malheureusement. Je débute à nouveau une poussée en septembre. Là, c’est encore à l’œil droit mais aussi quelques troubles moteurs, des paresthésies et autres phénomènes étranges du côté des membres droits.
D’ailleurs je suis encore un peu dedans, et je suis partie pour faire une série d’échanges plasmatiques dans les semaines qui viennent. Ça me laisse du temps pour réfléchir au prochain traitement que m’a proposé ma neuro : l’Ocrevus®. J’avoue qu’il me fait baliser un peu, même beaucoup parfois, notamment par rapport à la LEMP (affection démyélinisante, affectant la substance blanche, du système nerveux central que je sais rare, mais ça reste angoissant), et aussi vis-à-vis de ce que les immunosuppresseurs impliquent en termes de vulnérabilité aux microbes. Il est probable que je commence les prises en janvier, en plein hiver, qui est loin d’être une période facile à traverser pour un organisme affaibli. De plus, je vais en cours à vélo, je me demande si c’est prudent de continuer, mais d’un autre côté, les transports en commun ne sont pas, non plus, un lieu rassurant niveau microbes.
Bref, si vous avez des retours d’expérience à me faire sur l’Ocrevus®, je suis preneuse (prises, qualité de vie, etc…) !
Merci d’avoir lu et force aux démyélinisés ! »
Par Élisabeth.
*Les effets secondaires éventuels et leur intensité sont très variables selon les patients.
Pour en savoir plus sur les traitements, lisez notre article rédigé par des professionnels de santé.
❤️ Soutenez l'association Notre Sclérose ! (Exemple : un don de 20€ ne vous coûte réellement que 6,80 €).
🔬 100% de vos dons vont à la recherche contre la sclérose en plaques.
Cela fait depuis 2010 que l’on m’a diagnostiquée une sep et avant cela j’ai déclenché une polyarthrite rhumatoïde traité par methotrexacte qui agissait très bien que la polyarthrite ensuite en 2010 j’ai déclenché le sep donc on n’a fait plusieurs traitements et les derniers en dates tisabry que j’avais bcp de mal à supporter et depuis décembre 2023 on n’est passé à l’ocrevus qui me rend encore plus malade.Infection urinaire,fatigue continue,dépression.
J’en ai parlé avec mon neurologue qui me dit de continuer mais cela n’a aucun effets sur ma polyarthrite rhumatoïde et ma sep elle plutôt stable cela n’a rien changé.
Au mois de septembre je revois mon neurologue et je vais luis dire que j’arrête l’ocrevus car cela me cause plus de soucis que du mieux pour ma santé.On nous fait essayer des produits qui soit disant sont pour notre bien mais en faite nous ne sommes pas tous à égalité sur les effets et franchement ce n’est pas anodin ce sont quand même des produits qui dérègle notre système immunitaire et moi je vais voir de faire une pose avec tous ces traitements pour voir ce que cela va donner car mon corps est fatigué ma tête n’a que des idées noires et j’ai un vide dans ma vie depuis le traitement ocrevus . Je souhaite retrouver une vie un peu plus joyeuse je suis prête à arrêter pour voir ce que cela va donner car cela fait 13 ans que l’on m’injecte des traitements et je suis prête à tenter le coup pour voir je vous tiens au courant et je souhaite du courage à tous ce qui subissent les mêmes traitements et effets secondaires courage à tous