« Bonjour,
Je m'appelle Laetitia, j'ai 28 ans, je suis en couple depuis 9 ans et maman d'une petite Océane âgée de 7 ans.
Pour moi la sclérose en plaques a commencé le 31 janvier 2006 au soir. J'étais tranquillement installée dans mon fauteuil lorsque des fourmillements dans mon pied gauche se sont installés. Je ne me suis pas inquiétée plus que ça en me disant que ça allait passer.
Je suis montée me coucher. À mon réveil malheureusement ça n'avait pas passé, au contraire tout avait empiré, les fourmis avaient envahi tout mon côté gauche, y compris le visage, et j'étais dans l'impossibilité de me servir de mon bras et de ma jambe gauche : j'étais paralysée. L'inquiétude m'a envahie. Accompagnée de ma maman, j’ai décidé d’aller chez mon généraliste, mais stupeur ! Il m’a transféré aux urgences de l'hôpital de Lens car il pensait que c'était neurologique et très grave.
J’ai été envahie d'une peur immense "qu'est ce qui m'arrivait ?" J'allais bientôt le découvrir.
J’ai été hospitalisée une semaine afin de faire des examens dont une IRM et une ponction lombaire de laquelle je garde un très mauvais souvenir… et enfin le verdict est tombé.
Un matin une dame s’est présentée dans ma chambre, elle était neurologue. Elle m’a demandé de joindre mon concubin et ma famille proche car elle savait ce que j'avais mais voulait me l'annoncer devant eux.
Jusqu'à l'arrivée de ma famille l'après-midi je me suis posée énormément de questions. Qu'avait-elle de si grave à m'annoncer ?
Enfin l'heure est arrivée, mon homme, ma maman et l'une de mes sœurs étaient présents. La neurologue nous a demandé si on avait déjà entendu parler de la sclérose en plaques. Seule ma maman connaissait un petit peu et j’ai vu dans son regard que ce n'était pas rien. Elle nous a expliqué que c'était une maladie neurologique évolutive et qu'à long terme, cela devenait invalidant pour la personne, mais que cela n’arrivait pas dans tous les cas qu'il y avait plusieurs formes de sep et qu'on ne pouvait rien prévoir à l'avance. Elle m’a dit aussi que désormais on allait se voir régulièrement pour voir l'évolution.
À cette époque je voulais avoir mon deuxième enfant, j'ai donc refusé le traitement de fond afin de concevoir une nouvelle grossesse mais en vain. (Lire notre article sur la sclérose en plaques et grossesse). La maladie m'a laissé tranquille 2 ans et 9 mois… ce qui est déjà formidable, je trouve. Je sors tout juste de ma deuxième poussée qui cette fois-ci a touché ma vue : je voyais tout en double. Je me remets doucement. J'ai eu beaucoup de mal au début à accepter cette maladie, mais comme on dit : « il faut aller de l'avant et continuer de se battre même si ce n'est pas tous les jours évident ». Moi, ma force, je la trouve auprès de mon homme qui est formidable et que j'admire énormément car d'autres à sa place se seraient sûrement enfuis, mais pas lui. Et à travers ma fille qui me comble chaque jour un peu plus de bonheur et je n'oublie pas non plus le reste de la famille comme ma maman, mes sœurs… qui sont toujours présentes pour moi.
À ce jour je vais commencer mon traitement de fond pour deux années et j'espère que d'ici deux ans, la Copaxone® aura eu de bons effets sur moi pour pouvoir à nouveau essayer d'avoir notre deuxième bout de chou… je ne perds pas espoir. Tant qu'il y a de l'espoir il y a de la vie !!! Et mille mercis à Arnaud d'avoir eu l'idée de créer l'association Notre Sclérose car grâce a elle on se sent moins seuls.
Bonne continuation à tous !!! »
Par Laetitia.
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et on vient d apprendre pour ma compagne qu elle est atteinte d un sep.
ça la guide.
ne perd jamais courage