« Bonjour,
À mon tour de me lancer dans un témoignage...
J'avais 19 ans à l'époque et je rentrais en deuxième année d'école d'infirmières. Les premiers troubles sont arrivés pendant les vacances d'été. Mon bras gauche était continuellement engourdi, je ressentais des fourmillements importants et je n’avais plus aucune sensibilité (ni le chaud ni le froid...)…
Ma doctoresse pense d'abord à une maladie de Lyme car j’aimais souvent me promener en forêt. Les tests se montrant négatifs, je passe une IRM cérébrale qui s'avère presque normale, à l’exception de quelques tâches mais sans gravité, d'après elle. Sur le conseil de cette dernière, qui souhaitait écarter tout doute, je vais ensuite consulter un professeur en neurologie, spécialiste de la sclérose en plaques…
Neuf mois s’étant passés entre les tests de Lyme et ce rendez-vous, on me fait une nouvelle IRM. Les tâches sont toujours là, mais d'après le spécialiste elles ne sont pas assez importantes pour les relier à la sep. Il souhaite me revoir dans six mois pour un "dernier" rendez-vous de contrôle, afin d'écarter définitivement ce diagnostic. À la date prévue, je refais donc une IRM plus approfondie que les premières. Les tâches ne sont pas plus nombreuses, mais ont triplé de volume. Le diagnostic tombe alors : la sclérose en plaques. Et ce n’est pas tout : un kyste, d'une taille assez importante, a été découvert au centre de mon cerveau (autant vous dire qu'il n'a pas intérêt à bouger celui-là, car il est inopérable…).
Nous sommes le 16 décembre 2014, j'ai 20 ans, je finis l’école dans un an pour réaliser le métier de mes rêves : soigner. Et c'est moi qui passe de l'autre côté de la barrière : à mon tour de tenir le rôle de patient.
On est à 10 jours de Noël ! Le pire moment a été de rentrer chez moi, puis d'annoncer la mauvaise nouvelle à mon conjoint et à mes parents… et de reprendre une vie "normale" après ça.
Le monde s'écroule, l'avenir devient plus que terrifiant, les cauchemars, le doute, les peurs… Mon quotidien, pendant les mois qui ont suivi, a été un enfer.
Je suis devenue infirmière, je n'ai pas baissé les bras, je suis sous traitement peros (par voie orale) le Tecfidera®, qui malgré tout ses effets secondaires m'a empêché de refaire des poussées. Chaque jour passé est un combat de gagné. Et même si la fatigue est présente, je ne me refuse rien : je sors, je fais du sport, beaucoup de sport. Et je pratique mon métier d’infirmière qui est, depuis, devenu plus qu'une vocation !
L'amour et le soutien de mes proches sont la seule chose qui me pousse en tout cas à avancer. Et jamais cette maladie ne m'empêchera de faire ma vie comme je l'ai décidé ! »
Par Manon.
❤️ Soutenez l'association Notre Sclérose ! (Exemple : un don de 20€ ne vous coûte réellement que 6,80 €).
Rediffusion du 23/01/2017. « Bonjour,
À mon tour de me lancer dans un témoignage...
J'avais 19 ans à l'époque et je rentrais en deuxième année d'école d'infirmières. Les premiers troubles sont arrivés pendant les vacances d'été. Mon bras gauche était continuellement engourdi, je ressentais des fourmillements importants et je n’avais plus aucune sensibilité (ni le chaud ni le froid...)…
Ma doctoresse pense d'abord à une maladie de Lyme car j’aimais souvent me promener en forêt. Les tests se montrant négatifs, je passe une IRM cérébrale qui s'avère presque normale, à l’exception de quelques tâches mais sans gravité, d'après elle. Sur le conseil de cette dernière, qui souhaitait écarter tout doute, je vais ensuite consulter un professeur en neurologie, spécialiste de la sclérose en plaques…
Neuf mois s’étant passés entre les tests de Lyme et ce rendez-vous, on me fait une nouvelle IRM. Les tâches sont toujours là, mais d'après le spécialiste elles ne sont pas assez importantes pour les relier à la sep. Il souhaite me revoir dans six mois pour un "dernier" rendez-vous de contrôle, afin d'écarter définitivement ce diagnostic. À la date prévue, je refais donc une IRM plus approfondie que les premières. Les tâches ne sont pas plus nombreuses, mais ont triplé de volume. Le diagnostic tombe alors : la sclérose en plaques. Et ce n’est pas tout : un kyste, d'une taille assez importante, a été découvert au centre de mon cerveau (autant vous dire qu'il n'a pas intérêt à bouger celui-là, car il est inopérable…).
Nous sommes le 16 décembre 2014, j'ai 20 ans, je finis l’école dans un an pour réaliser le métier de mes rêves : soigner. Et c'est moi qui passe de l'autre côté de la barrière : à mon tour de tenir le rôle de patient.
On est à 10 jours de Noël ! Le pire moment a été de rentrer chez moi, puis d'annoncer la mauvaise nouvelle à mon conjoint et à mes parents… et de reprendre une vie "normale" après ça.
Le monde s'écroule, l'avenir devient plus que terrifiant, les cauchemars, le doute, les peurs… Mon quotidien, pendant les mois qui ont suivi, a été un enfer.
Je suis devenue infirmière, je n'ai pas baissé les bras, je suis sous traitement peros (par voie orale) le Tecfidera®, qui malgré tout ses effets secondaires m'a empêché de refaire des poussées. Chaque jour passé est un combat de gagné. Et même si la fatigue est présente, je ne me refuse rien : je sors, je fais du sport, beaucoup de sport. Et je pratique mon métier d’infirmière qui est, depuis, devenu plus qu'une vocation !
L'amour et le soutien de mes proches sont la seule chose qui me pousse en tout cas à avancer. Et jamais cette maladie ne m'empêchera de faire ma vie comme je l'ai décidé ! »
Par Manon.
❤️ Soutenez l'association Notre Sclérose ! (Exemple : un don de 20€ ne vous coûte réellement que 6,80 €).
C'est super de faire du sport, pour faire travailler les muscles de ton corps, ce que conseil de faire le professeur Pelletier, toujours avancer physiquement, pour le corps et le moral, car le moral est très important.
Tu es une combattante, et je suis content pour toi Manon, toujours avancer le mieux possible dans la vie !