« Bonjour,
Un an déjà… voici un an que l’on m’a annoncé la sclérose en plaques. Tout fut très rapide. Sensations bizarres dans les doigts, grosse fatigue, plus de force. Au premier rendez-vous avec le médecin traitant, le mot SEP (sclérose en plaques) est lâché. L’hôpital confirmera le diagnostic deux jours plus tard avec la ponction lombaire et l’IRM.
Pas vraiment de communication, ni d’explication de la part du neurologue. C’est pas grave, je vais découvrir ma SEPerlipopette sur internet !
Je ne suis pas forcément quelqu’un qui voit le positif partout mais là, la SEP a tout de suite été prise comme un signal d’alarme : Valérie, il faut que tu ralentisses et que tu t’occupes de toi… Tu es arrêtée, c’est le moment ou jamais !
Il faut dire que les deux dernières années ont été très difficiles : surcharge de travail et conflit de voisinage, ce qui donne des journées très chargées et des nuits sans sommeil, un cocktail explosif !
J'ai donc commencé par une hypnothérapie pour y voir plus clair. Une situation marquante est identifiée puis travaillée par IMO (intégration par les mouvements oculaires). Les séances me font prendre conscience de l’étendue des dégâts : négation totale de soi au point de ne ressentir ni la fatigue, ni la faim ; manque d’estime de soi. L’hypnothérapeute connaît bien les SEPiens et me fait remarquer que nous avons un point commun : un perfectionnisme aigu et un besoin de tout contrôler… Normal, quand on ne s’aime pas, on a peur du monde qui nous entoure et on veut tout contrôler… L’axe de travail est désormais tout trouvé : reconnaissance et estime de soi, lâcher-prise, confiance… tout un programme !!!
L'hypnothérapeute m'a conseillé un livre "psychobiologie de la guérison" de Rossi, un livre difficile à lire car très technique mais qui fait la relation corps/esprit via les interleukines, ces molécules messagères du corps.
Après quelques recherches sur internet, j'ai découvert la micro-immunothérapie, système de rééducation du système immunitaire à l'aide des interleukines. C'est une médecine pratiquée en Allemagne, en Suisse, en Belgique mais pas en France. Si ça vous intéresse, allez voir les pages de l’Institut de recherche 3IDI. Le traitement devrait durer plusieurs années. Je prends donc tous les matins des granules de SEP et de CMV (le cytomégalovirus est la porte d'entrée de la SEP chez moi).
Bien sûr, l'homéopathie est utilisée pour tous les effets secondaires de la Copaxone® (foie, reins) et gérer les contractures des mollets. J'ai aussi revu entièrement mon alimentation : moins de viande, plus de poisson, fini le coca (trop de sucre = trop de carburant pour le cerveau), des graines germées, pas de gluten, ...
Par la même occasion, mon super médecin a réglé mes problèmes de sommeil qui duraient depuis 30 ans avec des compléments alimentaires (vitamines B12, B6, magnésium) pour recréer naturellement de la dopamine et de la sérotonine… un miracle !
Pour compléter cette hygiène de vie, j’ai fait beaucoup de sport pour remuer les jambes qui parfois me taquinent, du Pilate pour la concentration, le contrôle du corps puisque l'on travaille les muscles profonds, et pour l'équilibre.
J’ai ensuite fait deux mois de rééducation vestibulaire pour les problèmes d'instabilité et de marche ébrieuse...
Enfin, j'ai découvert le Shiatsu et les étirements do-in, ce qui m’aide à calmer le symptôme des jambes sans repos. Et pour finir, je fais des entraînements cérébraux sur internet tous les matins pour travailler mémoire, vitesse, attention et flexibilité du cerveau.
La prise de conscience a été violente mais bénéfique car en un an, que de changements. Je m’occupe enfin de moi, je m’écoute et j’essaie de vivre en respectant mes valeurs et ce que je suis. J’ai quitté le Sud car trop de monde, de bruits et de chaleur. J’ai déménagé en Charente, à la campagne, au calme… J’ai eu la chance d’être mutée avec mon mari et de pouvoir changer de travail au sein de la même société pour avoir moins de stress. À ce jour, je suis toujours en mi-temps thérapeutique car la fatigue est devenue ma compagne avec tous les symptômes invisibles habituels. Je dis « compagne » car elle m’évite de retomber dans mes excès d’avant.
Donc depuis, la SEP a été rebaptisée ma « SEP me free », jeu de mots entre « set me free » (libère-moi) et « let me free » (fous-moi la paix)
Seul le temps me dira si j’ai fait les bons choix mais je compte tous les jours mes bénédictions car à ce jour, je m’en tire bien. »
Par Valérie.
❤️ Soutenez l'association Notre Sclérose ! (Exemple : un don de 20€ ne vous coûte réellement que 6,80 €).
Rediffusion du 25/05/2013. « Bonjour,
Un an déjà… voici un an que l’on m’a annoncé la sclérose en plaques. Tout fut très rapide. Sensations bizarres dans les doigts, grosse fatigue, plus de force. Au premier rendez-vous avec le médecin traitant, le mot SEP (sclérose en plaques) est lâché. L’hôpital confirmera le diagnostic deux jours plus tard avec la ponction lombaire et l’IRM.
Pas vraiment de communication, ni d’explication de la part du neurologue. C’est pas grave, je vais découvrir ma SEPerlipopette sur internet !
Je ne suis pas forcément quelqu’un qui voit le positif partout mais là, la SEP a tout de suite été prise comme un signal d’alarme : Valérie, il faut que tu ralentisses et que tu t’occupes de toi… Tu es arrêtée, c’est le moment ou jamais !
Il faut dire que les deux dernières années ont été très difficiles : surcharge de travail et conflit de voisinage, ce qui donne des journées très chargées et des nuits sans sommeil, un cocktail explosif !
J'ai donc commencé par une hypnothérapie pour y voir plus clair. Une situation marquante est identifiée puis travaillée par IMO (intégration par les mouvements oculaires). Les séances me font prendre conscience de l’étendue des dégâts : négation totale de soi au point de ne ressentir ni la fatigue, ni la faim ; manque d’estime de soi. L’hypnothérapeute connaît bien les SEPiens et me fait remarquer que nous avons un point commun : un perfectionnisme aigu et un besoin de tout contrôler… Normal, quand on ne s’aime pas, on a peur du monde qui nous entoure et on veut tout contrôler… L’axe de travail est désormais tout trouvé : reconnaissance et estime de soi, lâcher-prise, confiance… tout un programme !!!
L'hypnothérapeute m'a conseillé un livre "psychobiologie de la guérison" de Rossi, un livre difficile à lire car très technique mais qui fait la relation corps/esprit via les interleukines, ces molécules messagères du corps.
Après quelques recherches sur internet, j'ai découvert la micro-immunothérapie, système de rééducation du système immunitaire à l'aide des interleukines. C'est une médecine pratiquée en Allemagne, en Suisse, en Belgique mais pas en France. Si ça vous intéresse, allez voir les pages de l’Institut de recherche 3IDI. Le traitement devrait durer plusieurs années. Je prends donc tous les matins des granules de SEP et de CMV (le cytomégalovirus est la porte d'entrée de la SEP chez moi).
Bien sûr, l'homéopathie est utilisée pour tous les effets secondaires de la Copaxone® (foie, reins) et gérer les contractures des mollets. J'ai aussi revu entièrement mon alimentation : moins de viande, plus de poisson, fini le coca (trop de sucre = trop de carburant pour le cerveau), des graines germées, pas de gluten, ...
Par la même occasion, mon super médecin a réglé mes problèmes de sommeil qui duraient depuis 30 ans avec des compléments alimentaires (vitamines B12, B6, magnésium) pour recréer naturellement de la dopamine et de la sérotonine… un miracle !
Pour compléter cette hygiène de vie, j’ai fait beaucoup de sport pour remuer les jambes qui parfois me taquinent, du Pilate pour la concentration, le contrôle du corps puisque l'on travaille les muscles profonds, et pour l'équilibre.
J’ai ensuite fait deux mois de rééducation vestibulaire pour les problèmes d'instabilité et de marche ébrieuse...
Enfin, j'ai découvert le Shiatsu et les étirements do-in, ce qui m’aide à calmer le symptôme des jambes sans repos. Et pour finir, je fais des entraînements cérébraux sur internet tous les matins pour travailler mémoire, vitesse, attention et flexibilité du cerveau.
La prise de conscience a été violente mais bénéfique car en un an, que de changements. Je m’occupe enfin de moi, je m’écoute et j’essaie de vivre en respectant mes valeurs et ce que je suis. J’ai quitté le Sud car trop de monde, de bruits et de chaleur. J’ai déménagé en Charente, à la campagne, au calme… J’ai eu la chance d’être mutée avec mon mari et de pouvoir changer de travail au sein de la même société pour avoir moins de stress. À ce jour, je suis toujours en mi-temps thérapeutique car la fatigue est devenue ma compagne avec tous les symptômes invisibles habituels. Je dis « compagne » car elle m’évite de retomber dans mes excès d’avant.
Donc depuis, la SEP a été rebaptisée ma « SEP me free », jeu de mots entre « set me free » (libère-moi) et « let me free » (fous-moi la paix)
Seul le temps me dira si j’ai fait les bons choix mais je compte tous les jours mes bénédictions car à ce jour, je m’en tire bien. »
Par Valérie.
❤️ Soutenez l'association Notre Sclérose ! (Exemple : un don de 20€ ne vous coûte réellement que 6,80 €).
Je suis nouvelle ici. J'ai été diagnotiquée il y a 24 ans et c'est maintenant que je ressens le besoin de vous lire, tous et de communiquer. Mainteneant que je suis au mieux de ce que j'ai pu etre parfaois niveau SEP bisarrement.
Je ne me sens pas dans 'mon' monde parmis les gens qui ne sont pas sépiens.
Je ne veux pas vivre qu'avec 'des comme moi' nous qui sommes tous différents , mais j'ai besoin d'avoir 'un monde à moi', ou l'on vit comme moi, ou je ne suis pas en décalage avec mon rythme, ou le langage est le mien, ou il n'y a pas besoin de s'expliquer, ou je peux dire : ah ouiiii, moi ausiiiii :-).
Que ça fait du bien de lire tout ce que je lis ! Je ne sais pas si je me fais bien comprendre ^^ Sabrina 42 ans