« Bonjour,
Je n'ai pas écrit ce texte pour faire un « buzz » mais pour faire rire les gens qui ont perdu leur sourire depuis longtemps.
Ma vie en (sclé)rose :
Saloperie invisible mais pas du tout risible : vous ne me verrez jamais en bécane avec des sandales, mais plutôt à pied, avec une canne, pour éviter un drame…
Sans être fébrile, je perds l'équilibre, je ne marche pas très droit, mes gestes sont maladroits, même sans faire le fou, je ne tiens pas debout, le sol se dérobe sous mes grolles, et parfois je dégringole, ras-le-bol de me prendre des casseroles, d'avoir des fourmis dans les guibolles qui deviennent folles ; ce n'est pas marqué sur ma trogne. Je ne vois plus trop bien, et parfois, la nuit je tâte les murs avec les mains pour éviter de me prendre un gadin, sur mon chemin, à toute heure la hauteur des trottoirs me fait peur. Monter des marches, avec ma drôle de démarche, c'est ma hantise, qu'on se le dise. Parfois, des rampes sont là pour éviter les patatras, ne pas oublier d'allumer les lampes ! Sinon c'est la bagarre dans mes jambes ! Je ne prendrai pas non plus une trottinette pour me casser la binette et quand je bois ou je mange ça coule de travers, j'en déviens vénère et c'est avec effroi que je risque d'étouffer ma foi ! À cause d'un morceau de poulet mal plumé ou d'une limonade mal bullée et plus tard y'a pas d'intrigue, bonsoir la fatigue. Au quotidien, les objets dans mes mains jouent les « filles de l'air » et c'est vraiment galère pour les ramasser par terre. Le soir, y'a pas d'espoir, c'est le foutoir, rien que pour prendre une douche et aller pisser ça prend une éternité, si bien qu'après je me couche ! Ô râge, ô désespoir, vite une chaise pour m'asseoir avant qu'une gêne-assommoir ne se propage, la chaleur ne fait pas mon bonheur, mes neurones deviennent aphones. Certains nous rient au nez lorsqu'on leur présente notre invalidité… Dans ces cas-là, je leur donne mes cartes, mes plaques et mon handicap ! Alors cap ou pas cap ?
Je bois ou quoi ? Certainement pas ! Vous êtes carrément à côte de la plaque ! J'ai simplement une sclérose en plaques, et alors ? Dehors ! Sort de mon corps ! Ce n'est pas parce qu'on a une épée de Damoclès au-dessus de la tête qu'il faut s'empêcher de faire la fête ! Que ma famille ne pique pas une crise de nerfs, ce n'est pas héréditaire, et pour les autres, les gens peureux, vivez heureux, ce n'est pas contagieux !
Par Yvan.
❤️ Soutenez l'association Notre Sclérose ! (Exemple : un don de 20€ ne vous coûte réellement que 6,80 €).
🔬 100% de vos dons vont à la recherche contre la sclérose en plaques.
Rediffusion du 21/08/2017. « Bonjour,
Je n'ai pas écrit ce texte pour faire un « buzz » mais pour faire rire les gens qui ont perdu leur sourire depuis longtemps.
Ma vie en (sclé)rose :
Saloperie invisible mais pas du tout risible : vous ne me verrez jamais en bécane avec des sandales, mais plutôt à pied, avec une canne, pour éviter un drame…
Sans être fébrile, je perds l'équilibre, je ne marche pas très droit, mes gestes sont maladroits, même sans faire le fou, je ne tiens pas debout, le sol se dérobe sous mes grolles, et parfois je dégringole, ras-le-bol de me prendre des casseroles, d'avoir des fourmis dans les guibolles qui deviennent folles ; ce n'est pas marqué sur ma trogne. Je ne vois plus trop bien, et parfois, la nuit je tâte les murs avec les mains pour éviter de me prendre un gadin, sur mon chemin, à toute heure la hauteur des trottoirs me fait peur. Monter des marches, avec ma drôle de démarche, c'est ma hantise, qu'on se le dise. Parfois, des rampes sont là pour éviter les patatras, ne pas oublier d'allumer les lampes ! Sinon c'est la bagarre dans mes jambes ! Je ne prendrai pas non plus une trottinette pour me casser la binette et quand je bois ou je mange ça coule de travers, j'en déviens vénère et c'est avec effroi que je risque d'étouffer ma foi ! À cause d'un morceau de poulet mal plumé ou d'une limonade mal bullée et plus tard y'a pas d'intrigue, bonsoir la fatigue. Au quotidien, les objets dans mes mains jouent les « filles de l'air » et c'est vraiment galère pour les ramasser par terre. Le soir, y'a pas d'espoir, c'est le foutoir, rien que pour prendre une douche et aller pisser ça prend une éternité, si bien qu'après je me couche ! Ô râge, ô désespoir, vite une chaise pour m'asseoir avant qu'une gêne-assommoir ne se propage, la chaleur ne fait pas mon bonheur, mes neurones deviennent aphones. Certains nous rient au nez lorsqu'on leur présente notre invalidité… Dans ces cas-là, je leur donne mes cartes, mes plaques et mon handicap ! Alors cap ou pas cap ?
Je bois ou quoi ? Certainement pas ! Vous êtes carrément à côte de la plaque ! J'ai simplement une sclérose en plaques, et alors ? Dehors ! Sort de mon corps ! Ce n'est pas parce qu'on a une épée de Damoclès au-dessus de la tête qu'il faut s'empêcher de faire la fête ! Que ma famille ne pique pas une crise de nerfs, ce n'est pas héréditaire, et pour les autres, les gens peureux, vivez heureux, ce n'est pas contagieux !
Par Yvan.
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J'ai la sep forme récurrente méritante tysabri, depuis 24 ans, en plus je suis le régime seignalet, qui m'apporte un bien être, porte toi le super bien, de Xavier