Bonjour,
Je m’appelle Laurent, j’ai 39 ans et tout a commencé en 2000 par un œil gauche qui voyait flou.
Comme c’était le lendemain d’une soirée bien arrosée, ça a bien failli m’amuser.
Jusqu’en 2003, comme ça ne passait pas, j’étais allé voir des ophtalmologistes qui me faisaient des fonds de l’œil et qui étaient rassurés ne voyant rien de grave, ils me parlaient de trucs bénins et d’infiltrations d’eau dans la cornée.
Alors moi aussi, j’étais rassuré et ne m’économisais pas, confiant dans la médecine, je ne savais pas encore que l’ophtalmologiste ignorait que l’œil est relié au cerveau par un nerf ; ça c’est l’affaire du neurologue (neuro quoi ?).
On arrive au second point où je me dis que mon témoignage est important, à toutes les personnes qui lisent ce texte j’aimerais dire, ne faites pas trop confiance en la médecine, écoutez ce que votre corps veut vous dire ; la encore, c’est une histoire personnelle.
Donc j’ai travaillé comme un fou, confiant dans l’avenir et son économie de marché global.
J’avais un travail dans l’informatique, riche en salaire et en heures supplémentaires.
Une petite amie aimante qui s’efforçait à vouloir gommer tous mes petits défauts qui me rendaient moins compétitif.
Le rêve américain !!!
Et puis là, comme ils disent à la télé : c’est le drame.
Licenciement économique et rupture sentimentale, les jumeaux maléfiques de l’Armageddon.
Tout à coup, je me sentais moins bien dans ma vie, il me restait un facteur pour valider le tiercé gagnant.
Vous avez trouvé ??
Et oui, c’est bien de la santé dont je parle, la chose la plus importante comme disaient nos ancêtres, car sans elle, la vie elle-même est annihilée.
Après une lourde période de stress, à rechercher du travail dans une période économique noire, et alors que j’avais trouvé un pauvre CDD dans une boite se trouvant à une éternité de mon domicile. Le premier jour où je devais embaucher (novembre 2003), ma jambe gauche a définitivement refusée de m’aider à marcher (je veux dire à ce stade, pour aider la recherche, que, à mon humble avis, le stress peut effectivement jouer un rôle dans l’enclenchement d’une poussée).
Bon, la suite vous la connaissez tous, urgences, IRM et le diagnostic libérateur, j’ai bien dit libérateur, car enfin je pouvais identifier mon malaise, donc je me dois de remercier la médecine à ce stade, et je suis sincère.
D’accord, la seule poussée très forte que j’ai eu m’a laissée des séquelles sans doute irréversibles et elle aurait peut être pu être évitée, mais on ne peut même pas en être sûr, décidemment on ne maîtrise pas grand-chose sur cette maladie.
Voilà, maintenant, ça va beaucoup mieux, grâce à un statut de travailleur handicapé, j’ai retrouvé du travail avec un stress gérable (c’est le dernier conseil que je donnerais aux malades, protégez-vous au maximum).
Je supporte bien mon traitement (Rebif®) qui doit m’éviter une nouvelle poussée, la encore, on ne sait pas trop.
Je suis accompagné par une délicieuse jeune femme que j’aime plus que tout, ça par contre j’en suis sur et c’est le plus important.
Pour finir, je vous dis : Gardez espoir !!!
Rien n’est jamais fini, les périodes lumineuses suivent les périodes noires, c’est le cycle de la vie.
Sans vous connaître, je pense très fort à vous et à votre combat quotidien, car un lien étrange nous lie tous, et ensemble, on gagnera sûrement.
Par Laurent.
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