Dépossession.
« Cela fait quinze ans maintenant que je suis ton hôte bien malgré moi…
Yohann n’était qu’au stade fœtal dans le ventre maternel, les Américains pleuraient encore les jeunes victimes de Columbine tout en déversant des tonnes de bombes sur le Kosovo, internet qu'un vague concept, le CD tout orange de Mezzanine monopolisait déjà ma platine… et Kubrick comme un pied de nez à ses détracteurs nous quittait peu avant la sortie d'Eyes Wide Shut.
Moi, du haut de mes 28 ans, amoureux transi, telle une bulle de champagne comme suspendu, je papillonnais dans un élixir d’amour auprès de ma belle de toujours.
Deux mots : le bonheur.
Nous étions fin 1999 à l’orée d’un nouveau millénaire et des promesses qui lui sont justement réclamées.
La partie est loin d’être terminée mais quelque 180 mois plus tard, le postulat est des plus simples mais terribles, tu as clairement pris l’avantage.
Enfin partiellement.
Je n’ai jamais rendu les armes, je me bats comme un lion, je le trouve plus noble que le chien…
Le temps est pour moi un paradoxe, celui-ci passant t’aide à me déposséder un peu plus des forces qu’il me reste mais est aussi un précieux allié.
Je sais qu’un jour et bien pour moi ou d’autres infortunés, tu seras curable, anéantie et classée dans les livres de médecine avec les immondices que l’humanité a déjà vaincues.
Point de sensiblerie ici ou de logorrhées sans fin sur ma condition, elle est ce qu’elle est !
Je suis toujours amoureux (de la même femme), deux merveilleux enfants aimants complètent ce tableau sans oublier ma double fratrie.
La photo est devenue mon ascèse et je m’éclate !
Alors plus que tout, ta dépossession ne rimera jamais avec régression mais plutôt élévation. »
Par Pascal.
❤️ Soutenez l'association Notre Sclérose ! (Exemple : un don de 20€ ne vous coûte réellement que 6,80 €).
longtemps j'ai hésite avant de franchir le pas ,pudeur , honte ,peur d’être pas a la hauteur
j'ai connu mon mari qui est atteint de sep depuis ces 20 ans je sortait d'un deuil et la d'un simple regard je suis tombee amoureuse ça fait 7 ans maintenant
au début on voyait rien, une personne normal pas de symptôme
puis le temps passe on est obliger de reconnaître que la maladie le rattrape, je vis avec je porte la maladie autant que lui ,il a plus de poussée
j'ai peur , j'angoisse ' de l’avenir je vois bien qu'il veux toujours gerer
entre fatigue ,saute d'humeur ,le couple prend un coup
on a juste 47ans on avait plein projet
je suis obliger d’être forte pour lui pas craquer
je suis le pellier d'une famille recomposer et je met tout le monde a contribution pour être solidaire autour de lui
mais la vérité je suis dépasser des fois
mais ma force c'est lui pascal je t'aime