« Bonjour à toutes et tous,
Je viens ajouter un témoignage masculin. Je me prénomme Philippe, suis âgé de 37 ans et demi, marié, papa de deux filles de 8 ans et 5 ans et demi. Comme Olivier j'ai une gentille sclérose en plaques, plus que la sienne car je suis complètement autonome et suis conscient de l'énorme chance que j’aie. Je précise que je suis atteint de sclérose en plaques depuis 1995 et suis sous Bétaféron® depuis 2002 (date de ma seconde poussée).
Je travaille mais suis actuellement en poussée, donc à l'arrêt. Mon employeur m'a fait bénéficier d'un reclassement (ancien attaché technico-commercial, devenu sédentaire, responsable de produits de menuiserie intérieure et extérieure). Je suis un privilégié aux yeux de mes collègues car j'ai conservé mon véhicule de fonction. Pour moi le reclassement a été bon pour notre foyer mais pour le vécu au quotidien c'est autre chose...
J'ai connu plusieurs moments où j'ai été en arrêt mais pour autre chose que la sclérose en plaques (lombalgies). Le sentiment de culpabilité me ronge car je laisse mes collègues, peu nombreux, supporter ma charge de travail. Je précise que mon reclassement n'a pas dépendu de mes supérieurs hiérarchiques directs mais de quelqu'un, un ange gardien que je ne connais pas de vue, qui connait également la maladie.
Mon cas a fait écho et je suis à mon poste depuis janvier 2010. Je parle facilement de la maladie à mes collègues, clients et fournisseurs mais je me sens incompris par ceux qui sont le plus en contact avec moi dans mon travail au quotidien.
Comment faire entendre sa souffrance intérieure et son impossibilité à faire les choses comme tout le monde à qui n'est pas touché ou ouvert d'esprit ? ... »
Par Philippe.
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je viens de lire ton témoignage.
Je t'envie presque , en effet malgré une persévérance je dois encore me résigner car une fois de plus mon contrat ne sera pas renouvelé.
16 ans de sep (depuis que j'ai 20ans ) aucune aide administrative ni famille qui me soutient .
Un bac + 5 et aucune perspective d'avenir . De plus le FIPHFP (Fond d'Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique) n'agit aucunement car il fut décidée une mois après ma prise de poste (gestionnaire de paie) que je ne serai pas gardée.
Cependant je suis encore heureuse de lire que des personnes peuvent continuer à travailler car il existe des personnes qui réfléchissent et qui soutiennent les malades .
Prends soin de te famille .
Astrid
Alors