La sclérose en plaques,
c'est vous qui en parlez le mieux.
Le 12 mai 2018

Véronique témoignage sur sa sclérose en plaques.

« Mon fauteuil roulant ou ma canne
anglaise ne m'empêchent pas
d'être avant tout une femme. »

« Bonjour,

Ma sclérose en plaques (SEP) ne doit pas régler ma vie.

J'ai deux naissances : la première, le 21 juillet 1962 et la deuxième, le 17 mars 2006. Ce fameux 17 mars 2006, un neurologue (un monsieur très sympa, sachant mettre objectivement les mots sur les maux, sans vous prendre pour une débile…) m'a annoncé que j'avais une sclérose en plaques. Depuis cette date, cette Sempiternelle Envie de Peindre ne m'a plus jamais quittée ! Couleurs et matières s'étalent et s'étirent sur ma toile au rythme de la musique, de la vie et de l'espoir.

Depuis que je suis cataloguée « malade en invalidité » (j'adore ce terme…), j'ai dû arrêter mon activité professionnelle et suis revenue à mes premières amours : la peinture.

Difficile pour moi de vous présenter ma création : ma peinture est avant tout instinctive, image imaginaire d'un instant « T » de ma vie ! Formes et couleurs se déchaînent, se noient, se fondent, tournent et explosent au-delà de la nuit pour crier une seule et unique vérité : un jour, je serai guérie !!!

Mon fauteuil roulant ou ma canne anglaise ne m'empêchent pas d'être avant tout une femme, maman de trois magnifiques enfants qui illuminent mon existence. Les aléas de la vie m'ont donné des roulettes et une troisième jambe pour avancer ; les couleurs de mon bonheur poussent et dépassent la sclérose en plaques. Ce n'est pas parce qu'on a une maladie grave que la Terre s'arrête de tourner… Les cercles, la lumière et les couleurs mettent la toile en mouvement, représentant mon indéniable optimisme : s'il pleut aujourd'hui, demain il fera beau ! Tout ce qui brille n'est pas or, certes, mais l'espoir éclaire de mille feux mon quotidien.

Donc, osez nous regarder, arrêtez ces horripilants détournements de regards et osez un simple "ça va ?" !!! Je suis une femme et pour moi, ça roule… Et oui : même gravement malades, nous existons en tant que personnes avant tout…

Par Véronique Latil-Lévy.

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Rediffusion du 16/06/2010.

1 commentaire
14/05/2018 à 13:36 par Sara
Merci Véronique, j.ai la même philosophie mais aujourd’hui c’etait une journée sans jusqu.au moment de lire ton témoignage... Alors merci 🙏

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