« Bien le bonjour à toutes et à tous,
J’ai posté mon premier témoignage il y a 2 ans et puisque j'aime bien avoir des retours d'expérience des gens qui publient ici, voici ma mise à jour datée d’août 2020.
Côté santé, pendant ces deux dernières années, je pense avoir fait une poussée au mois de janvier dernier. J'ai, en effet, eu de nouveaux symptômes : des problèmes d'élocution. J'arrivais à peine à avoir une conversation correcte tellement je cherchais mes mots. Je n'ai malheureusement pas pu me reposer correctement car j’avais prévu de voyager dans le nord du pays. Au bout de quelques semaines, une fois revenu chez moi, tout était rentré dans l'ordre. J'ai récupéré de la fatigue accumulée à cause du voyage, du climat dans le nord et de la poussée. Mon élocution était revenue à ce qu'elle était avant. La seule conséquence de cette poussée est d’ordre psychologique et concerne le souvenir de cet épisode. J'ai, en effet, été vraiment fatigué : je ne pense pas avoir jamais eu autant de mal à marcher et, depuis, j'ai en moi un sentiment de vulnérabilité latent. Ce sentiment est nouveau pour moi, j'apprends à vivre avec et je le reconnais, c'est ce qui est le plus important.
En dehors de cette poussée, mon état de santé a continué à se dégrader légèrement et progressivement : mon rayon de marche confortable s'est un peu réduit et je suis davantage sensible à la fatigue. J’ai du mal à évaluer avec précision l’évolution des autres symptômes. Il m’est difficile de mesurer à quel point ils se sont aggravés ou pas (je vous laisse le soin de lire mon premier témoignage pour en savoir plus).
Une chose est sûre : pratiquer la plongée sous-marine m’est devenu trop gourmand en énergie. Au mois de septembre dernier, j'ai donc arrêté ce métier. J'étais tellement fatigué après chaque plongée qu'il m'était vraiment difficile de marcher et de rester socialement actif. Moi qui étais allé en Thaïlande pour profiter de ma vie en exerçant ce métier, cela n’avait plus aucun sens de continuer. C’était prévu depuis le départ, qu’un jour, j’allais devoir arrêter. Ce jour est arrivé après 6 ans, ainsi soit-il.
Par anticipation, j'avais commencé à suivre en parallèle des formations de Reiki, de massage thaïlandais, de shiatsu et de massage craniosacral pour voir la discipline dans laquelle je me sentais le plus à l’aise. Le massage thaï et le shiatsu me prennent eux aussi trop d'énergie, mais je prends beaucoup de plaisir et beaucoup de satisfaction à pratiquer le Reiki. Je suis maintenant maître et professeur de Reiki.
Même si je ne plongeais plus, je m’étais donc modelé une routine agréable : vivre l’instant présent, profiter de l’île, de mes amis voyageurs, locaux ou émigrés, me former et exercer des méthodes de soins alternatifs tout en respectant mes besoins et mes capacités.
Mais au mois de février… patatras : l'apparition du virus, la Thaïlande qui ferme ses frontières et ses autoroutes à touristes.
Du point de vue sanitaire, la Thaïlande gère très bien la situation, je n'ai pas à m'inquiéter, mais la contrepartie est qu’il n'y a plus de passage là où j'habite, plus de nouvelles personnes intéressées par des massages et plus d'amis qui viennent.
Je pense que cette situation est arrivée au bon moment pour moi. Je viens d’avoir 40 ans, je sens que le temps est venu de rentrer, d'écrire un nouveau chapitre de ma vie, de partager les nombreuses leçons que j'ai apprises ces 10 dernières années en vivant à l'étranger avec ma coloc’. Mon intention est donc d'aller me poser dans les Landes, d'y ouvrir un cabinet de bien-être avec une amie naturopathe.
J'ai également le projet de monter une association pour partager mon expérience de la sclérose en plaques (SEP), expliquer pourquoi aujourd'hui, 10 ans après mon diagnostic, je peux dire merci à ma SEP et que je me sens reconnaissant envers elle ! Je vous vois tomber de votre chaise, mais ma co-locataire m'a obligé à observer de la compassion et prendre soin de mon corps et de mon mental, développer des schémas de pensées innovants, vivre l'instant présent, etc… Aujourd'hui, vivre avec elle m'a fait développer et m’a apporté davantage que ce qu'elle m'a pris. Elle me repousse souvent dans mes derniers retranchements, me fait toucher la limite de mes capacités. J'ai développé, en réponse, des schémas de pensée comme la pleine conscience et l’attachement au moment présent.
Elle m’a appris à observer, à chaque seconde, le côté positif d'une situation plutôt que de m'attacher ou de m'identifier au côté sombre.
La SEP m’a donné des outils formidables pour que cette « philosophie » fasse aujourd’hui partie intégrante de ma vie et je lui suis reconnaissant pour ça.
Un conflit existe déjà en nous, du fait de cette maladie auto-immune : il n’est donc pas besoin de rajouter de la douleur ou de la violence à ce conflit. Je vous souhaite donc à tous de trouver votre légende de SEPien, de vivre en paix.
Je vous remercie de m’avoir lu, je serai bien entendu ravi de partager avec vous ultérieurement. J’espère voir bientôt les Aquitains dans les Landes, vraisemblablement du coté de Seignosse…
Portez-vous bien ! »
Par Benoit.
❤️ Soutenez l'association Notre Sclérose ! (Exemple : un don de 20€ ne vous coûte réellement que 6,80 €).
comme je l'avais envisagé dans mon témoignage, j'ai créé une petit association dont le nom est "La Sclérose En Pleine Conscience",
cette Association loi 1901 créée en Novembre 2020 a pour vocation de sensibiliser le public à la fois sur ** les aspects de la Sclérose En Plaque (SEP) et sur ** la pratique de la méditation en Pleine Conscience.
A travers mes témoignages par le biais de conférences ou de vidéos, vous découvrirez plus précisément comment le diagnostique de la SEP m'a poussé à vivre pleinement l'instant présent et comment de nombreux aspects de ma vie bénéficient aujourd'hui de cette pratique.
voici sa page FB: https://www.facebook.com/sepc.asso
je serais ravi d'y échanger avec vous, à très bientôt donc !!!