La sclérose en plaques,
c'est vous qui en parlez le mieux.
Le 22 juil. 2024

La sclérose en plaques de David.

« Profitez de ce mal profond
pour le transformer en force. »

« Bonjour à tous,

Je m'appelle David, j'ai 42 ans et je vais vous partager une petite partie de moi.
Tout commence un jour de printemps 2017, j’ai 35 ans. Ce jour-là, au travail en conduisant, le soleil me « traverse » l'œil gauche avec une douleur que je n’ai jamais ressentie auparavant.

Les jours suivants je consulte mon médecin qui me fait passer un scanner, à défaut d'une IRM, car les délais sont trop longs. Il ne voit rien d’anormal, car l'imagerie n'est pas assez fine.
La fatigue s’intensifie, j'ai des vertiges et mon œil gauche se bloque sur la moitié de son mouvement. Je finis par aller aux urgences où je reste une semaine hospitalisé, sans savoir si c'est grave ou pas.

On me fait une ponction lombaire, une IRM, des prises de sang et des bolus de cortisone pour calmer l’inflammation. Je dors 16 heures par jour, car je ressens une énorme fatigue
Un jour ma compagne vient me voir à l'hôpital avec notre fille qui a 4 ans. Je pense qu'elle est heureuse de me voir, mais elle sent qu'il y a quelque chose de grave. Je m'écroule et je fonds en larmes. Je ne peux pas parler, car c'est tellement dur à surmonter ce que je vis. Je pense aussi à l'avenir.
Aujourd’hui, j’ai encore les larmes aux yeux, en vous racontant cette histoire… Je peux dire que c'est le moment de ma vie qui m'a le plus bouleversé.
Les résultats de la ponction lombaire et de l'IRM indiquent que j’ai la sclérose en plaques. Je mets 3 ans pour commencer à accepter qu'il faut que je vive avec. À la sortie de l’hôpital, on me donne un traitement, Aubadgio®, mais j’ai l'impression qu'il me fait plus de mal qu'autre chose*.

Après 4 long mois, je commence à retrouver un peu d’énergie avec encore beaucoup de vertiges et de fatigue. 2 mois après, je reprends le travail en mi-temps thérapeutique, pour 6 mois. Je retrouve un peu plus de force mentale au fur et à mesure des années, avec une diminution presque totale des symptômes. Avec un arrêt complet du traitement entre-temps, également**.
Mais en août 2022, mon œil gauche me fait mal et j'ai des vertiges à en vomir. Je vais à la maison médicale car il n’y a aucun médecin qui peut me recevoir (nous sommes un samedi). Je passe 4 heures en plein soleil, sous une chaleur horrible. Il y a un monde comme pas possible, je suis mal, j’ai l’impression que je vais m’évanouir.
Le médecin me reçoit et bien entendu m'envoie directement aux urgences. Il est 18 heures, je traverse la route pour aller aux urgences et j'attends 2 heures. L’interne m’ausculte et me fait une prise de sang, un électrocardiogramme et un scanner. Il consulte le neurologue d'astreinte et me dit que je dois rentrer chez moi, car il n’y a plus de place de disponibles. Il est 23 heures et je n’ai rien mangé. Il me dit qu'on m'appellera lundi.

Mais le lundi, rien… Le mardi, j’appelle et ils me disent de voir avec mon médecin traitant car ils sont débordés. Je vous passe les détails, mais j'ai vécu 2 semaines en enfer. Je n'ai jamais eu de cortisone, le médecin traitant n'ayant pas voulu mettre en place un traitement.
J'arrive finalement à récupérer, je reprends le travail un mois après. On me donne un traitement préventif avec le Ponvory® et une prise de sang tous les mois, pour vérifier les globules blancs. J’avais arrêté Aubadgio® il y a deux ans.

3 mois après, je passe une IRM et là rien par rapport aux dernières images. Le neurologue me dit que j'ai fait une poussée symptomatique. Disons une poussée sans conséquences.
Aujourd'hui j'ai arrêté** les médicaments préventifs et je me sens bien. Je pense que c’est le résultat d'un peu de sport régulier, car après la première et la seule poussée à fort impact, j'ai réussi petit à petit à remonter la pente.

J'ai surtout un message à vous faire passer. J'avoue que j'ai beaucoup de chance de n'avoir aucun symptôme aujourd'hui. Je sais que ce ne sera pas possible pour tout le monde, mais essayez de prendre confiance en vous, ne vous dévalorisez surtout pas, car il y a dans chacun de nous de belles choses.
Relevez la tête, faites des choses qui vous plaisent, ayez des pensées positives, partagez un maximum d'amour et de bienveillance avec ceux qui vous entourent. Soyez honnête avec vous et avec les autres. Le bien attire d'autres choses bénéfiques. La vie n'est pas un long fleuve tranquille, mais je pense qu'il y a matière à réfléchir. J'ai compris énormément de choses sur ma personne. Il ne vous reste plus qu'à être heureux…
Profitez de ce mal profond pour le transformer en force. Je ne souhaite pas la bienvenue aux nouveaux malades de la sclérose en plaques, mais je leur donne toute la force dont ils ont besoin et tout mon amour, pour que tout se passe au mieux.
Je remercie les gens qui ont créé le site de l’Association Notre Sclérose et les témoignages qui le font vivre, car chaque témoignage me retourne et souvent je pleure car je ressens ce que j'ai vécu.

Merci pour vos explications et les renseignements que vous donnez, au moment où on en a le plus besoin. »

Par David.

Notes de Notre Sclérose : 
*Les effets secondaires éventuels et leur intensité sont très variables selon les patients. Pour en savoir plus sur les traitements, lisez notre article rédigé par des professionnels de santé.
**Vous ne devez jamais stopper votre traitement sans l’avis de votre neurologue.
Vous pouvez aussi regarder la vidéo du Professeur David Laplaud (CHU Nantes) qui répond à la question : 
« Si je ne prends pas de traitement, que peut-il m’arriver ? »

🧡 Soutenez l'association Notre Sclérose ! (Exemple : un don de 20€ ne vous coûte réellement que 6,80 €).
🔬 100% de vos dons vont à la recherche contre la sclérose en plaques.
 


4 commentaires
12/08/2024 à 20:52 par David
Bonsoir, désolé pour le retard...
Mon témoignage est important pour moi car je ressens le besoin de partager les choses avec le cœur pour peut-être aider quelques personnes pour faire prendre conscience des capacités du corps.
Après aujourd'hui je ne prends plus de traitements même si je pense qu'on ne guérit de cette maladie.
Les traitements disponible aujourd'hui ne traite pas le fond des problèmes. J'ai m'a propre idée sur le sujet qui je pense est bon pour moi et non conventionnels.
Aujourd'hui il y a de plus en plus de malade déclaré. Il y a quelques centaines d'années il y en avait beaucoup moins. Les gens étaient beaucoup plus en connexion avec la nature, il y avait moins de stress, moins de pression, il avait plus de temps pour faire les choses (il travaillait aussi plus), les gens vivait plus en harmonie. Aujourd'hui il y a trop de haine, rencoeur, de méchanceté et j'ai même l'impression que c'est amplier par rapport à quelques décennies. Tout ça n'arrange pas l'humain car il accumule. Le plus dur est de surmonter et de guérir cela. C'est choses ne sont pas simple car ont accumule aussi des choses de nos ancêtres (parents) et de nos vies passées pour ceux qui croient à la réincarnation.
Pour ceux qui le souhaitent il y a des personnes qui peuvent vous faire des soins énergétiques pour vous donner de la force. Après il faut y croire avoir de l'espoir et vous faire confiance...

Courage 💪

24/07/2024 à 02:06 par nass54
Bonsoir David qu est ce qui t as poussé a témoigné ? Maintenant ?
Je me demandais c est toi qui a décidé d arrêter les traitements préventifs ?
T as un traitement de fond?
C est bcps de questions mais en te lisant c est ce que je me suis demandé

23/07/2024 à 13:05 par David
Bonjour nass54, merci pour le commentaire.
Oui c'est vraiment fou l'acceptation je me rends pas compte mais maintenant que tu en parles...

22/07/2024 à 20:50 par nass54
Bonjour a toi David ainsi qu à tous les malades de la SEP
Je vois que tu as mis du temps pour accepter ta maladie et ainsi témoigner. Je comprends ça fais 5 ans pour moi et j accepte seulement un peu plus
En tout cas merci pour tes ondes positives,c est important

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