« Bonjour,
Je vais vous raconter mon histoire…
J'ai 38 ans, je suis policière dans le 93. À l'époque j'avais des responsabilités (il y a 3 ans). Du jour au lendemain, j'ai eu des fourmillements dans les pieds, très intenses, anormaux… Je me suis dit, pour me rassurer, que c'était dû à la fatigue…
3 jours plus tard, un matin, je me suis levée et je ne voyais pratiquement plus rien de l'œil gauche… J'ai eu peur ! En plus, j’avais encore mes fourmillements aux pieds. J'ai attendu mon homme qui rentrait du travail pour m'emmener aux urgences. Que ne fut pas sa stupeur, qui moi, ne voulait jamais voir un médecin !
Aux urgences, un infirmier m'a balancé : "On a autre chose à foutre que ça, prenez un rendez-vous chez un ophtalmo !". Ça fait mal d’entendre ça !
Après avoir vu un médecin, j'ai eu un rendez-vous d'urgence (6 heures d'attente) avec l'ophtalmo de l'hôpital qui, après examen, m'a dirigé vers un hôpital à Paris car il me diagnostiquait un décollement de la rétine.
Mes examens étaient accentués sur les yeux, compliqués, longs, fastidieux… bref, ça a duré 6 mois.
Avec tous mes symptômes, j'ai enfin été dirigé vers un neurologue.
Celui-ci me dit : "Vous devez être fatiguée, votre travail est difficile, vous êtes stressée c'est tout et c'est dans votre tête !". Je lui réponds que je ne repartirai pas sans une IRM médullaire (je précise qu'une IRM cérébrale avait été effectuée précédemment) et il a accepté avec un grand dépit.
Un message important que je veux faire passer : on se connaît tous intérieurement, on sait s'il s'agit de stress ou autre… mais il faut s'obstiner devant les spécialistes quand on sait qu'on ne va pas bien et on le ressent en nous (exemple concret, quand nos jambes vibrent… non… non… nous ne sommes pas un téléphone… non… non… rire). Je plaisante, mais c'est tellement vrai.
IRM médullaire effectuée, je suis convoquée par mon neurologue pour une hospitalisation d'urgence pour inflammation de la moelle épinière (myélite). Et il avait daigné regarder mon IRM cérébrale (effectuée à la demande de l'ophtalmo) et enfin en regardant bien, il a découvert une plaque… ne pas oublier qu'il disait que mes symptômes provenaient de ma tête…
Hospitalisation… perfusion de cortisone… vampirisation (rire)… ponction lombaire. Tout le monde en a peur mais il ne faut surtout pas ! En plus, à cause de mon tatouage au bas du dos, l'interne m'a dit qu'il devait "naviguer"… et oui… ponction lombaire loupée… En fait, c'est une douleur qui ne dure qu’un quart de seconde, rien de méchant, il faut toujours se dire qu'il y a pire que soi et arrêter de se regarder le nombril et sincèrement, il faut être détendue donc à vous aussi de ne pas vous en faire une montagne ! C'est juste une piqûre, rien de plus.
Mon témoignage est trop long, désolé, mais en définitive j'ai une sclérose en plaques, je suis fatiguée, j'ai des pertes d'équilibre, c'est terrible…
Je termine mon témoignage comme je l'ai commencé :
J'ai 38 ans… je suis flic dans le 93… donnez-moi la force de continuer le plus longtemps possible car j'aime mon métier ! Je suis fatiguée mais il faut toujours rester positif !
Merci à ceux qui ont pris le temps de me lire. »
Par une anonyme.
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Je sais à quel point le métier peut être compliqué et que le négatif fait souvent parti de notre quotidien (je suis gendarme).
Se raccrocher à tout le positif qui s’offre à nous chaque jours et essayer de le voir même quand le moral n’est pas au rendez vous… essayer de se concentrer sur le positif il parait que le bonheur est un état d’esprit.
Je vous envoie tout mon courage et mes forces pour la suite,
Léo